şÚÁĎÉç

La communauté au cœur de la science : une étudiante nous parle de son stage financé par D2R dans le cadre du programme IMPRESS

Image by Emilie Hackett.

Le programme IMPRESS (Programme estival de mentorat et de recherche rĂ©munĂ©rĂ©e pour Ă©tudiants et Ă©tudiantes autochtones) de l’UniversitĂ© şÚÁĎÉç ne propose pas qu’un simple emploi d’étĂ©. Il offre aux Ă©tudiantes et Ă©tudiants autochtones au premier cycle de l’UniversitĂ© şÚÁĎÉç et d’autres Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur la possibilitĂ© de toucher Ă  la recherche, d’entrer en contact avec des mentors, de faire une incursion aux cycles supĂ©rieurs et d’acquĂ©rir des compĂ©tences qui les aideront Ă  atteindre leurs objectifs acadĂ©miques et professionnels.

Pour Olivia Maracle-Hill, Ă©tudiante en deuxième annĂ©e en psychologie et membre de la communautĂ© des Six Nations de Grand River, près de Toronto, le programme IMPRESS a Ă©tĂ© dĂ©terminant dans son parcours Ă  l’UniversitĂ© şÚÁĎÉç. Olivia termine actuellement son stage d’étĂ© avec le professeur Yann Joly dans le cadre du projet financĂ© par l’initiative De l’ADN Ă  l’ARN (D2R) intitulĂ© « A First Inclusive Study on the ELSI Aspects of RNA Technologies and Therapeutics ». Ce projet porte sur les aspects Ă©thiques, juridiques et sociaux des technologies Ă  base d’ARN en mĂ©decine et en recherche, ce qui cadrait parfaitement avec les champs d’intĂ©rĂŞt interdisciplinaires d’Olivia, Ă  la croisĂ©e des sciences, de la politique et des questions sociales.

Olivia Maracle-Hill talking to someone in front of her poster at IMPRESS Research Day 2025
Image by Maja Lambeck.

Tout au long de l’étĂ©, Olivia a contribuĂ© Ă  des revues de la littĂ©rature, Ă  la vĂ©rification de documents et Ă  l’extraction de donnĂ©es, tout en dĂ©couvrant les coulisses de la gestion et de la diffusion de la recherche. Elle a entendu parler du programme IMPRESS pour la première fois par l’intermĂ©diaire de la Maison des peuples autochtones de l’UniversitĂ© şÚÁĎÉç et a posĂ© sa candidature sans vraiment savoir de quoi il retournait. « Lorsque j’ai postulĂ© au programme, je ne savais pas Ă  quoi m’attendre ni oĂą je serais affectĂ©e, dit-elle, mais je peux dire que je ne pouvais rĂŞver d’un meilleur endroit que le Centre de gĂ©nomique et de politiques pour faire mon stage cet Ă©tĂ©. Le projet s’articulait autour de bon nombre de mes centres d’intĂ©rĂŞt. »

Cette expĂ©rience est rapidement devenue l’un des moments forts du parcours d’Olivia Ă  l’UniversitĂ© şÚÁĎÉç : « HonnĂŞtement, je crois que le programme IMPRESS surpasse tout ce que j’ai pu vivre jusqu’à prĂ©sent Ă  şÚÁĎÉç, dit Olivia. Qui ne voudrait pas y participer? La communautĂ© est formidable, les stages sont excellents et c’est une occasion en or. Ce n’est pas pour rien que j’ai pensĂ© poser ma candidature. »

Son superviseur, le professeur Yann Joly, a souligné la valeur de sa contribution en déclarant :

« En tant que chercheur en bioéthique et en politiques de santé, je tiens à concourir à l’épanouissement académique d’étudiantes et étudiants qui représentent véritablement la diversité des groupes qui font la richesse du Canada.

L’initiative D2R et le programme IMPRESS m’ont donné une occasion unique de le faire. En fin de compte, le Centre de génomique et de politiques a grandement bénéficié du travail d’Olivia et de sa perspective autochtone singulière en recherche sur l’ARN. »

Pour Olivia, le programme IMPRESS a été plus qu’un tremplin académique, car il l’a aidée à prendre confiance en sa capacité à moduler ses compétences et à les appliquer à de nouveaux domaines, ainsi qu’à s’exprimer dans un cadre professionnel. Le programme l’a également éveillée à une carrière en recherche et l’a amenée à réfléchir de manière critique au rôle de la recherche dans la société.

« J’ai postulé au programme IMPRESS parce que je me disais que ce serait vraiment génial de m’investir en recherche en marge de mes études. Je me suis ensuite rendu compte que c’était un privilège de faire de la recherche, d’éprouver une curiosité à l’égard des gens et de simplement transformer cette curiosité en exploration. »

Elle poursuit : « Bien des gens se retrouvent dans des situations difficiles parce qu’ils sont dans l’impossibilitĂ© de mettre de cĂ´tĂ© les alĂ©as de leur vie personnelle pour apprendre autre chose ou apprendre Ă  connaĂ®tre ±çłÜ±đ±ô±çłÜ’u˛Ô d’autre. »

Cette perspective a profondément influencé la façon dont Olivia envisage son avenir en recherche. 

Group photo of IMPRESS students on stage
Image by Maja Lambeck.

« J’ai eu une véritable révélation. Je me rends compte que si je travaille en recherche, je dois réellement être consciente de qui je suis en tant que chercheuse et savoir en prendre acte. C’est un domaine vraiment privilégié. » Bien qu’elle soit enthousiasmée par le projet auquel elle a pris part, Olivia s’interroge également sur la manière dont celui-ci pourrait – ou non – trouver un écho auprès des communautés autochtones, confrontées à des problèmes de santé autrement urgents. « Si je devais décrire ce projet à une personne de la communauté des Six Nations, est-ce qu’elle me dirait que la recherche en santé devrait se pencher sur bien d’autres sujets que l’ARNm en ce moment? Par exemple, les troubles de santé mentale occupent une place prépondérante, tout comme la toxicomanie, l’alcoolisme et tous ces phénomènes sociaux qui sont malheureusement très répandus dans les communautés autochtones. Je pense vraiment que ce sont ces questions qui devraient être au cœur de la recherche médicale intéressant les Premières Nations. »

Malgré ces complexités, le message d’Olivia aux futurs candidats et candidates est clair : le programme IMPRESS est un incontournable.

« IMPRESS a été une expérience incroyable. On en retire énormément. Il y a bien sûr le stage et l’expérience professionnelle, mais aussi la chance de faire partie d’un groupe de pairs où tout le monde comprend ce que signifie être autochtone. Nul besoin d’explications. C’était vraiment très fort. »

IMPRESS relève de Branches, programme de rayonnement communautaire de la Gestion de l’effectif Ă©tudiant de l’UniversitĂ© şÚÁĎÉç. Grâce Ă  une combinaison de stages pratiques, de dĂ©veloppement culturel et professionnel et de liens entre pairs, IMPRESS a créé un espace oĂą les Ă©tudiantes et Ă©tudiants autochtones peuvent s’épanouir, briller et avoir l’impression d’être vus, un hĂ©ritage qui, selon Olivia, continuera de façonner leur avenir.

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